Chine : l’héritage culturel en chantier

2011.10.01 / L’Architecture D’Aujourd’hui

 

Le concept occidental de « patrimoine » est traduit en chinois par « Wenhua yichan » littéralement « héritage culturel ». La protection du patrimoine est, dans les pays occidentaux et particulièrement en France, une obligation, dans les normes comme dans les faits. Cette notion apparait en Chine dans la première moitié du XXème mais est en partie reniée par une pensée « table rase » du régime communiste. Vue comme un frein aux plans économiques et urbanistiques auxquels doivent répondre les collectivités, la notion de protection s’implante néanmoins dans la société et dans les normes depuis les années 1980. Parallèlement, c’est à cette époque que les destructions les plus intenses ont été recensées.


Plusieurs acteurs institutionnels et locaux défendent néanmoins le patrimoine et sa valeur, en particulier les grandes universités, à l’instar de Tongji à Shanghai. La notion en expansion de patrimoine urbain fait émerger un large panel d’initiatives, publiques et privées, comme l’implantation de zones protégées en cœur de villes ou de réhabilitations ponctuelles. Elle est aussi source de dérives, comme en témoignent les « nouvelles vieilles villes », contrefaçons en béton d’habitats traditionnels souvent construites après la destruction de quartiers entiers et relocalisation de leurs populations. Néanmoins, ces initiatives en tout genre contribuent à ce que le patrimoine s’infiltre dans la réflexion sur la ville et ses évolutions.