Portrait d’une génération d’architectes designers

2010.03.01 / Connexions

 

Avec plus de 1,3 milliards d’habitants, la Chine est aujourd’hui le premier marché mondial de la construction. Des agences d’architecture internationales ont participé à sa constitution, appelées dès les années 1990 par de grands concours. Sur place, elles ont été assistées puis relayées par des architectes et des agences chinoises, la « nouvelle génération ». Présentés dans l’ouvrage Positions, catalogue d’une exposition de la Cité de l’architecture et du patrimoine en 2008, ces architectes construisent selon des critères qualitative et non quantitative, à l’instar des gros instituts chinois de construction.


Dans leurs projets architecturaux, ils prennent en compte l’espace et le territoire, comprennent le « puzzle urbain », sont sensibles aux questions environnementales et sociales. Ces avant-gardistes ont un rôle influent en Chine et certains comme Yung Ho Chang et Ma Qing Yun, dirigent des établissements internationaux. Peuvent-ils pour autant participer à la politique du « soft power » chinois en exportant leurs idées, le modèle et la culture architecturale chinoise sur le devant de la scène internationale ? Restreint à une échelle locale et à des besoins spécifiques à la Chine, ce mouvement semble encore embryonnaire. Pourtant, cette nouvelle génération d'architecture répond à des phénomènes qui ont tendance à se globaliser : la gestion de flux massifs et de très fortes densités de population, la gestion des ressources, le rôle redéfini des architectes dans les projets, etc. Ils auront peut-être, dans les décennies qui suivront, des solutions à apporter.

 

 

Interview de Jérémie Descamps par Anne Garrigue pour Connexions, mars 2010